Titre un brin provocatif j’en conviens, mais restez, vous ne serez pas décu tant la leçon est simple à écrire, simple à comprendre …
Juste besoin de viser juste, même si le diable est dans le détail. Oui nécessite une volonté de fer et une attention de tous les instants. Même pire, je pense que c’est une autre tournure d’esprit qu’il faut avoir et passer d’une vision de rareté, dictée par l’offre à une vision plus humble d’abondance, dominée par la demande. Bref, d’un monde Network Centric vers un monde User Centric.
Ceci étant dit, les méthodes pour engranger des fortunes sont connues et malheureusement la réalité pourrait (presque) me donner tort, surtout quand je vois l’engouement actuel pour le futile et l’inutile (donc l’indispensable ? ;-)) : le luxe. Le luxe dont le business model est forcement la rareté, l’illustration parfait d’une société orientée stock alors que nous coté numérique, nous sommes plutôt (en théorie) orienté flux.
Et bien même dans ce secteur, sauf à ne s’adresser qu’à une race de client très particulière qui achète les produits en espérant qu’ils vaudront plus cher plus tard, il devient impossible de ne pas appliquer la leçon que je vais vous livrer maintenant :
“All About User Experience”
C’est tellement rabaché de mon coté depuis des années. C’est tellement théorisé avec le succès d’Apple et expliqué par Steve Jobs …
Les exemples sont tellement nombreux de sociétés qui ont crashé pour avoir oublié cette règle que je vais juste prendre l’exemple du paiement sur Internet. Quelle galère dans le passé, non ? Quelle pénibilité de devoir mettre sur un site que l’on connait à peine, des informations un peu sensibles et son numéro de carte de crédit. Pas besoin de parler de l’absence de vision de la grande distribution en 1997 lorsqu’ils comparaient le chiffre d’affaire d’Amazon à celui de l’une de leur superette. Juste à se demande : quelle utilité d’un groupement comme “Carte Bleu” … qu’ont ils fait depuis 20 ans à avoir oublié le numérique et ses possibilités ? Pourtant par faute d’avoir expliqué et ré-expliqué. On ne reviendra pas sur le cas des garnements de Paypal qui sont venus en France pour trouver des alliés et que certaines grandes banques françaises ont snobé. Tout cela a été raconté par
Et bien sur, je ne vais pas oublier de parler de l’expérience Apple Card, faite en collaboration avec une banque bien 1.0 : Goldman Sachs. Comme quoi tout est possible quand l’expérience Utilisateur tient le stylo … un peu comme quand le patron de Motorola se moquait de Steve Jobs quand il est entré dans l’ère du téléphone portable. Apple a réussi ce que je n’ai vu nulle part … à rendre “fun” l’utilisation d’une carte de crédit. A se dire que plus on l’utilise, plus on “gagne” de l’argent (je plaisante). On voit exactement l’argent que l’on reçoit avec le cash back. Tellement mieux que … rien … ou qu’être forcé d’aller voir en fin de moi en push ce que l’on peut avoir en pull quotidiennement … Alors ? il est encore temps ? En tous les cas je veux bien le croire quand je vois la bataille actuelle dans la video. Tout n’est pas joué, mais je peux vous dire que c’est du très lourd ce qu’il se passe de ce coté de l’Atlantique (Etats-Unis).
J’ai eu un collègue Indien, jeune, qui venait de passer 5 our 7 ans en Chine, et qui venait me rejoindre à Paris… Il n’a pas compris !
On a des clefs, des facteurs de la Poste, de la monnaie : rien de celà n’existait dans son monde. On fait tout avec son téléphone, même ouvrir la porte de son appartement ou décadenasser son vélo !
(enfin, c’est la Chine riche, aussi)
Arrivé en France, l’impossibilité de payer avec son téléphone aura été sa plus grosse surprise, c’était incroyable de voir sa réaction.
Et comment ça, vous avez des filtres et de la poudre pour le café ? Jamais vu avant, c’est Nespresso chez nous !
Bon, sur ce dernier point, venant du pays du thé, c’est moins étonnant !
D’un autre coté, ils ont aussi le profiling du bon citoyen avec reconnaissance faciale automatique. On ne traverse pas dans les clous … paf le chien. Ta 32ième descendance ne trouvera pas de place à l’université quand il faudra arbitrer entre une bonne lignée de brave con-disciples et les autres. Et dire que c’est cela que nos “penseurs digitaux” veulent nous faire profiter.