On pardonne parfois, mais on n’oublie pas.
Les imprévus, les trahisons, les coups durs, les coups bas, les lâchetés, les petits arrangements entre amis dans votre dos.
Je crois bien que le quotidien des Entrepreneurs n’a rien à envier à celui des politiques, dont je ne cesse d’admirer l’épaisseur de la cuirasse et le self control pour ne pas en venir parfois aux mains devant les insultes et le ton de leurs “opposants”. Je pense que comme eux, Entrepreneurs, nous vivons des hauts plus hauts que d’autres qui choisissent peut-être une vie plus “tranquille”, mais surtout des bas très bas. Jalousie, haine, en France le “patron” a mauvaise presse. Si cela ne va pas, c’est de sa faute. Et quand cela va bien, c’est forcément un succès usurpé, volé. C’est sans compter les jours et les nuits. Nous vivons avec, chevillé au corps notre Entreprise. Notre responsabilité engagée, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

Comme sur un vélo ou un avion, impossible de mettre sur pause. Même absents, le quotidien continue. Notre fierté est de voir que cela avance bien, même et surtout j’oserais, sans nous, quand on a réussi à éviter ce paternalisme dans lequel tombent beaucoup de “patrons”. Celui qui fait du bien à son égo mais qui fait tout reposer sur la tête d’une seule personne. Le jour où cette personne “disparait”, les “enfants” sont perdus. L’Entreprise est à la dérive. Une Entreprise, c’est un peu comme des enfants … se rendre non indispensable au quotidien n’est pas simple à vivre, mais quel plaisir de la voir prendre son envol. Quand ses collaborateurs sont en autonomie MAIS en responsabilité collective, dans le soucis des valeurs de l’Entreprise …

Mais la vie d’Entrepreneur n’est pas faite que de joie, comme la vie tout court. Ces dernières années, j’ai trop perdu de gens, d’amis, de parents. Négligés, trop pris dans les tracas du quotidien. On pensait que “nous avions le temps”.

Et cela concerne aussi nos collaborateurs. Je ne sais comment les appeler, car devenus un peu plus, avec le temps et les épreuves surmontées. Je ne parle pas de ceux pour lesquels on est heureux qu’ils partent. Ni d’autres pour lesquels on se résigne en se disant que c’est la vie et qu’ils seront peut-être plus heureux dans d’autres aventures. Non, je parle de collaborateurs de premiers rangs. De ceux avec qui ont a fait un vrai chemin ensemble. Avec qui on a grandi et qui sont … partis trop tôt, comme on dit. 🙁

Et ce matin, par la magie d’une fonction “over the years”, Apple m’aide à ne pas oublier. Je ne t’oublie pas Julien, mais aussi Ludo … Je sais que vous veillez sur nous, avec beaucoup d’autres.
Jean-Baptiste Descroix-Vernier avait l’habitude de dire qu’il avait Dieu à son conseil d’administration … moi ce sont des anges. Merci <3

“On n’oublie pas une personne, on s’habitue juste à son absence” …
Il parait ?

Non, il est des choses auxquelles on ne s’habitue pas !
Comme de l’injustice !

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