L’homme (ou la femme) se sent une mission “d’être à la hauteur”. C’est un sentiment naturel et assez général, je crois, dans toute l’espèce humaine, voir une de ses singularités: rendre fier ses parents. Ou au contraire, de tout faire pour se faire remarquer, même en mal. Ah ce fameux complexe d’Oedipe cher à Sigmund Freud : “tuer le père”, comme si c’était un mal nécessaire pour son développement psycho-affectif. C’est un mode de construction de l’égo. Il veut exister. Montrer qu’il est le meilleur. Faire mieux que les autres … ses parents compris. Ses parents surtout 😉

Mais pour un parent, c’est une fierté de voir son enfant s’épanouir, réussir ou pas, mais être heureux quand il entreprend non pas contre mais quand il entreprend juste. Et plus encore, s’il réussi mieux et bien … tant mieux. Mais le parent n’en demande souvent pas tant.

Et ce n’est pas sans danger, tout cela est bien connu. En premier lieu, celui qui conduit à reproduire des lignées professionnelles. L’enfant s’oublie et fera médecin car le grand père et le père étaient médecin. Il pourra même ne jamais se sentir “à la hauteur”, faute d’une lignée “écrasante”. En devenir malheureux, par le fantasme d’un absolu, d’une perfection qu’il devrait atteindre, voir dépasser. Peu importe qui fixe cet idéal, le mal est fait et peut même très mal finir, comme dans “les grandes familles”. Jean Gabin en perdra son fils. Il comprendra trop tard. Affaire et malheur de non dits. Incompréhensions mutuelles …

Mais que dire quand la génération suivante se révèle manifestement “pas à la hauteur”. Peut être que leur lignée écrasante les pousse à raconter n’importe quoi ? Mais à un moment, il faut se réveiller quand même et ne pas jouer à l’ado attardé trop longtemps !
J’aurais pu passer, mais à un moment, la coupe est pleine. De Gaulle, Klarsfeld, j’ai mal à vos ancêtres :

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