Il est fascinant de voir le processus de dĂ©sinformation et de sinistrose Ă lâĆuvre.
La puissance des rĂ©seaux sociaux permet maintenant de propulser nâimporte qui en âexpertâ en lâexposant au plus grand nombre. Nâayant gĂ©nĂ©ralement quâun jugement critique limitĂ©, nous allons alors trouver utile ou valorisant pour notre Ă©go de tenter de nous approprier un peu de cette âintelligenceâ en repropulsant la dĂ©sinformation, qui par rĂ©pĂ©tition deviendra, non pas une vĂ©ritĂ©, mais une croyance.
Et le tour est joué.
On fabrique alors des gourous, que lâon verra partout et dont on nous gavera jusquâĂ en Ă©touffer, comme le disait ThĂ©odore Monod Ă propos de la complexitĂ©.
Et pire encore, on aura participĂ© Ă mettre le ver dans le fruit, Ă lâinsu de notre plein grĂ©: “laissons les autres gĂ©rer le problĂšme, Ă mon niveau je ne peux rien faire.”
Un exemple ? et bien prenons le cas de lâimmigration :
970.170 vues Ă ce jour …
⊠pour la video de Roy Beck, un ancien journaliste qui milite pour une immigration minimale au sein de NumbersUSA.
Jâai dĂ©couvert cette vidĂ©o par un âamiâ qui en fait la promotion en la postant sur quelques rĂ©seaux sociaux.
Lâavez vous vue vous aussi ?
Câest le type mĂȘme des vidĂ©os que lâon reposte sans trop rĂ©flĂ©chir. On se dit que le mOnsieur explique bien. Que ce quâil dit est logique. Elle nous rassure mĂȘme, tant vis Ă vis dâun phĂ©nomĂšne comme lâimmigration, on se sent dĂ©passĂ©. On est dĂ©passĂ©. Et câest fait exprĂšs.
Ces vidĂ©os commencent toujours de la mĂȘme maniĂšre. Un bon petit pĂ©pĂšre qui nous explique que 1+1 font 2. On sâaccroche Ă une âgrande idĂ©eâ: âNoâ to Immigrant Bashing. On créé la crĂ©dibilitĂ© grĂące Ă quelques vĂ©ritĂ©s et une avalanche de faits invĂ©rifiables mais qui semblent prĂ©cis et participent Ă crĂ©dibiliser lâinterlocuteur et lui faire atteindre le stade dâexpert ⊠que lâon ne remettra plus en doute.
Et puis on est un peu gĂȘnĂ©. On ne sait pas par quoi. Alors on cherche un peu. On regarde les solutions qui sont proposĂ©es. GĂ©nĂ©ralement les âexpertsâ nâen ont aucune. Trop souvent, ils ont des intĂ©rĂȘts Ă dĂ©fendre ou ils se contentent de nous expliquer que ânous allons tous mourirâ, mais quâen attendant, en les Ă©coutant, nous allons mieux vivre.
Mais le doute revient. On se dit quâil a raison. Il est prĂ©fĂ©rable dâaider 99% des gens dans la misĂšre en sâattaquant aux causes, plutĂŽt que 1% chez nous, en butant sur les consĂ©quences.
Alors on regarde ce quâil propose et lĂ , cela s’Ă©claire:
On comprend quâil dĂ©fend une certaine idĂ©e, mais surement pas un dĂ©but de commencement de rĂ©ponse de quoi que ce soit.
On comprend quâil heurte notre humanitĂ© en ayant perdu la sienne, en ne proposant plus rien, si ce nâest que de sâenfermer, se recroqueviller et pire ⊠ignorer le sujet, l’autre.
On comprend quâil nâa jamais du voir son grand pĂšre tenter de sauver des Ă©toiles de mer, dans un geste quâil aurait perçu comme inutile.
On comprend quâil nâa jamais du croiser Thierry Chamouton, Directeur gĂ©nĂ©ral, Fondation Positive Planet.
Et lĂ , moi je ne comprend plus âŠ
Thierry : 278 vues Ă ce jour.
Il y a vraiment quelque chose qui ne tourne plus rond sur notre magnifique planĂšte. Serait-ce nous ?
Sommes nous Ă ce point aveuglĂ©s par ceux qui manipulent les miroirs que nous faisons dĂ©libĂ©rement leur jeu, servons leurs intĂ©rĂȘts, sous le joug de leurs croyances ?
- Oui lâĂ©conomie positive, celle qui fait sens et est lâune des solutions,
- Oui, le monde de lâEntreprise a besoin de capital patient et lâEntreprise de vision Ă long terme,
- Oui lâĂ©conomie, le monde de lâEntreprise et nous tous, ne sommes pas antagonistes, ni complĂ©mentaires. Nous sommes tous dans le mĂȘme bateau. Et un bateau avance mieux quand on rame dans le mĂȘme sens et que lâon Ă©vite de faire des trous dans la coque ou de sauter Ă lâeau dĂšs que la mer sâagite.
Il nây a pas de petits pas quand on avance. Reculer ou rester immobile nâest pas le chemin.
Je compte sur vous pour propulser les bonnes vidĂ©os, celles qui sont positives et que lâon ressent dans le cĆur. Pas celles que lâon veut nous faire comprendre avec la tĂȘte.
Merci.
NDLR: Thierry est un copain. Je ne dis pas âamiâ, cela nâa plus de sens maintenant :-). Cela nâenlĂšve ou nâajoute rien Ă ce que je pense. Merci de mâen faire crĂ©dit et si ce nâest pas le cas, de penser que sa dĂ©marche, son ONG ne dĂ©pendent pas de la vie de ce billet, que je souhaite longue et diffuse.
Des Ă©toiles de mer, Ă la positive attitude pour contrecarrĂ© le marchand de bonbons, cet article est trĂšs bon car il souligne, critique mais apporte de ouverture, c’est donc constructif. Je note : “rendre la dignitĂ© sans dĂ©pendre de la charitĂ©”, “personne n’est dĂ©munis pour rendre le Monde meilleur et demain positif”, “si vous ne croyez pas que la connaissance des hommes et des femmes soit un prĂ©alable Ă un projet de dĂ©veloppement territorial, alors peut-ĂȘtre devriez vous essayer l’ignorance !”.