Pour au moins trois raisons, trois personnes, cela résonne particulièrement en moi. Mais plus encore. Au delà des êtres chers perdus et que l’on voit s’abimer, dans tous les sens du terme, le témoignage d’Axel Kahn me touche. L’un de mes plus grand souhait du moment serait d’être près de lui et juste lui serrer les mains et ne pas parler. Surtout ne pas parler. Quand le silence est grand …

Je trouve son témoignage formidable car il montre que la Vie ne s’arrête pas à la mauvaise nouvelle et qu’elle ne doit pas se mettre entre parenthèse. Oui, je sais, facile à dire.
Il est un moment après que la révolte ait remplacé le refus puis laissé place à la colère, on oscille forcément entre une foi inébranlable pour “casser la g* à son cancer” et l’abandon: à quoi bon. Non pas l’abandon à la Vie, ce qu’il reste à faire mais plutôt le “je suis foutu, à quoi bon”. Celui venu de l’égo qui commande ce qu’il comprend de la situation, sans nuance, sans pouvoir même penser qu’autre chose serait possible. Le risque alors est grand de tomber dans une sur ou une sous-vie.

Vivre juste. Juste Vivre …
Je suis donc particulièrement sensible au souhait d’Axel Kahn :

“Je profite de cette observation pour lancer dans les départements et au niveau fédéral de La Ligue l’idée d’une grande action de promotion du concept d’une fin de vie qui se consacre à la vie elle-même  et à ce qu’elle peut apporter de positif tant qu’elle est maintenue.”

Juste un point. Je crois comprendre ce qu’il veut dire: “Tant qu’elle est maintenue”. Mais parfois à quel prix ? quelles souffrances pour la personne. Sujet bien délicat et qui me fait dire que la médecine, même si elle réussit des miracles, est encore bien loin d’avoir percé tous les secrets de ce mal où l’on se demande parfois si on en meure directement ou indirectement. Que j’aimerais que l’on puisse dire: voilà la situation. Si vous ne faites rien … voici ce qu’il va se passer et pour combien de temps vous en avez. Si vous faites ce que je recommande, voici ce qu’il va se passer et pour combien de temps vous en avez. Et surtout … dans ce cas, voilà à partir de quand vous serez encore en vie, mais plus vraiment là et que la douleur emportera tout.
Quand je vois toutes les énergies qui ont convergées pour combattre le Covid. Tous les moyens. Sans en être jaloux pour le cancer, je me dis qu’il ne faut pas le perdre de vue. Cette maladie, m’a personnellement beaucoup plus occasionnée de dégâts dans ma famille qu’aucune autre, Covid compris. Des traitements, oui toujours et encore. Un vaccin … je me demande vraiment si c’est la bonne voie. Pour quel cancer ? tant il y a de forme et de supports … L’énergie que l’on va dépenser ne serait pas mieux employée pour la prévention ? pour encore plus de moyens pour les établissements d’oncologie ? et encore plus d’établissement car au rythme où vont les choses, je crois que le problème de ressources et de disponibilité se pose très sérieusement.

<3 à tous ceux qui sont touchés directement ou indirectement par ce mal, ces maux. Force à vous. Que l’humain est beau quand débarrassé des conséquences négatives de son égo, de ses croyances, de son histoire et ses carapaces, il retrouve et nous offre son humanité.

1 thought on “Transmettre c’est aimer … merci AK

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